Les différentes missions et contacts
Une chose est sûre : le GIEE de l’Autunois n’est rien sans l’existence des groupes de travail qui chacun "font leur part" de cet ambitieux projet territorial. Les trois objectifs du GIEE sont en marche grâce à ces actions ciblées : optimiser les charges, valoriser les productions locales et rapprocher l'agriculture de la société.
Des hommes, des femmes, un territoire et des projets…
Une quinzaine de groupes de travail œuvrent au sein du GIEE de l’Autunois. Certains sont nés bien avant la création du collectif, d’autres pendant son élaboration ou sont encore à venir. Pour chacun d’entre eux, l’implication des membres est primordiale : c’est pourquoi le GIEE est ouvert à toutes les bonnes volontés qui souhaitent voir avancer l’un des projets en cours. Voici un aperçu des principaux groupes déjà lancés ou sur le point d’éclore.
Le "groupe technique herbe"
La valorisation de l’herbe intéresse les éleveurs du secteur depuis de nombreuses années. En juin 2014, c’est tout naturellement que cette thématique ressort comme prioritaire lors du Comité territorial de l’Autunois. Les premiers membres se retrouvent alors pour réfléchir aux expérimentations qui pourraient intéresser les éleveurs du secteur. L’ambition de ce groupe est de créer des références technico-économiques autunoises autour de trois thèmes principaux : les prairies temporaires riches en légumineuses, l’augmentation des croissances à l’herbe grâce au pâturage tournant, et l’amélioration des prairies permanentes. Trois expérimentations en exploitation ont été mises en place en 2015, pour une durée de trois à cinq ans. Ce groupe fonctionne en proposant des visites de prairies, alliant témoignages d’agriculteurs et apports techniques. De nouvelles thématiques sont prévues pour les semaines à venir, notamment autour du chaulage et de la fertilisation des prairies.
Le "groupe valorisation des déchets"
L’ambition de ce groupe est de créer des partenariats entre les agriculteurs et la société autour d’un projet ou de petits projets de méthanisation. Il répond directement à une attente marquée de la collectivité autour de l’économie circulaire : les fumiers et lisiers sont, par exemple, un véritable atout pour valoriser les déchets verts des collectivités. La mise en place de projets de ce type permettrait à la fois de répondre à une attente de la société, et de créer de la valeur ajoutée sur les exploitations autunoises.
Le "groupe Vente directe et GMS"
À Autun, comme ailleurs, éleveurs et GMS se cherchent depuis plusieurs années. Avec en toile de fond l’exemple des éleveurs qui fournissent intégralement les rayons traditionnel et libre-service du supermarché E. Leclerc du Breuil, les événements se sont précipités. Après plusieurs rencontres, l’association “Aux saveurs de nos prairies autunoises” a été créée ce printemps entre trente éleveurs et le supermarché E. Leclerc d’Autun. Depuis juin dernier, ce collectif approvisionne le rayon libreservice de deux à trois bêtes par semaine.
Témoignage de Gilbert Desmorieux, président de l’association "Aux saveurs de nos prairies autunoises"
Après plus de trois ans de rencontres et de discussions entre éleveurs de l’Autunois et le supermarché E. Leclerc d’Autun, tout s’est accéléré fin 2015. L’exemple du Breuil nous a bien aidés pour faire avancer les négociations. À Autun, un chevillard approvisionnait déjà le rayon traditionnel avec des bêtes du secteur : le rayon libre-service restait à investir. La réussite de ce projet tient à la mobilisation des éleveurs dans cette action collective, et à la volonté d’ouverture de la direction de l’établissement. C’est avant tout une histoire de groupe : le défi sera maintenant de maintenir la régularité de l’approvisionnement de nos animaux, en quantité et en qualité. C’est une vraie fierté pour nous de voir la "viande de chez nous" en rayon et de pouvoir satisfaire nos voisins consommateurs !
Le groupe "Prix de référence pour la vente directe"
Fixer son prix de vente pour vendre en direct n’est pas une mince affaire, pour la viande notamment. À partir de ce constat, les membres de ce groupe de travail ont demandé à la chambre d’agriculture de proposer une formation sur cette thématique. Elle débute le 13 octobre prochain à Autun et permettra aux stagiaires d’apprendre à calculer leurs coûts de transformation et de commercialisation, puis à construire leur gamme commerciale et à fixer leurs prix de vente. Dans un second temps, l’objectif de ce groupe est de constituer des références en prix de vente et de les actualiser annuellement. Cela permettra aux producteurs voulant se lancer dans la vente directe de pratiquer des tarifs équitables, qui préservent leur marge et contribuent à l’équilibre du marché local.
Le groupe "Améliorer la visibilité des producteurs"
Ce groupe de travail est parti d’un constat : les consommateurs qui souhaitent acheter des produits locaux sur notre territoire ne savent pas forcément où les trouver. L’idée de ce groupe est de créer une "Route des produits de l’Autunois" avec des pancartes sur les routes, la voie verte et à l’entrée des exploitations. À l’instar de la route des vins, ce pancartage a l’ambition de générer un tourisme gourmand, à même de resserrer les liens entre producteurs et consommateurs. L’itinéraire et le maillage sont à construire, avis aux amateurs !
Le groupe "Installer durablement les productions qui font défaut pour répondre à la demande"
De nombreux porteurs de projets souhaitent s’installer sur notre territoire, avec des productions plus ou moins diversifiées. Parallèlement, les collectivités, notamment la CCGAM avec le Système Alimentaire Local, souhaitent proposer de plus en plus de produits locaux dans les menus des cantines. Et certaines productions font défaut, comme les légumes par exemple. L’objectif de ce groupe est d’assurer des débouchés durables à ces futurs installés. Le travail va commencer cet automne avec le recensement des productions locales et des manques, puis la conception d’un accompagnement spécifique pour les futurs producteurs. Ensuite, l’ambition est de mettre en place des partenariats avec les collectivités, tout en assurant l’accompagnement technique dont ces agriculteurs peuvent avoir besoin.
Le groupe "communication"
Ce groupe de travail a été très actif ces derniers mois, notamment dans la perspective de la Foire économique d’Autun de 2016 Son ambition est de mettre en musique l’objectif de rapprocher l’agriculture de la société. Logo, identité visuelle, plaquette, site internet ou encore stand sur les manifestations locales : ces outils de communication ont la vocation de faire connaître l’agriculture du territoire et de favoriser les échanges avec le grand public. Ils permettront également de faire connaître le GIEE aux agriculteurs locaux et de leur donner envie de le rejoindre.